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Un Cantalou parmi tant d'autres

24 février 2009

Expatrié : nécessité pour appécier!

25Dur dur d'être Cantalien en 2009. Le premier handicap du département concerne la poursuite d'études. Il est difficile de rester Aurillacois après l'obtention d'un BAC mis à part si vous souhaitez faire un BTS Informatique (par exemple)... La plupart du temps, nous sommes dans l'obligation de voyager, partir... Généralement, tout le monde est content de pouvoir enfin avoir un chez soi et quitter le domicile familial pour faire la fête et devenir semi-independant. Mais au final, c'est également une sorte d'adieu au Cantal dans la mesure ou un pas a été franchis : le départ. Ainsi, vous ne serez plus jamais Cantalien de votre vie (dans le sens habitant du département). Rares seront ceux qui auront la possibilité (et parfois l'envie) de revenir travailler au pays. Le problème est la. Sur 10 jeunes, combien reviendront s'installer durablement dans le département ? 1, 2 ? Chaque année, combien de "petits" Cantaliens quittent le département ? Bien qu'il y ait une certaine excitation de devenir étudiant et d'être autonome, seraient-ils prets à rester dans le Cantal si leur formation existait sur Aurillac par exemple ? Difficile à dire... Cependant, le problème ne se pose même pas puisque nous n'avons pas le choix. Justement, le choix par défaut pour les Auvergnats s'appelle Clermont Ferrand. N'ayant jamais vécu dans la métropole régionale, je ne pourrais pas juger la ville. Cependant, mon expérience personnelle m'a conduit dans plusieurs villes Françaises un peu plus importantes que Clermont Ferrand en nombre d'étudiants. Quel changement! Quitter le Cantal, c'est un peu comme sortir de sa bulle. Découvrir le monde extérieur et la réalité. Petit Cantalien que je suis, habitué à sa vie tranquille dans son petit village du Cantal qui se retrouve, tout d'un coup, au coeur d'une ville de 240 000 habitants dans le Languedoc. Quelle découverte! Tout ça pour dire que cet handicap lié à ce départ se transforme en véritable enrichissement personnel et apprentissage de la vie en quelque sorte. Tu apprends à se construire et à devenir peut etre plus mature qu'un étudiant de la ville qui vit chez papa maman. Finalement, tu t'intègres de mieux en mieux dans cette ville et tu deviens un véritable citadin. Tu en oublierais presque ta vie d'avant. Justement, on ne peut pas généraliser mais après avoir vécu ça, il est difficile de vouloir réintégrer le Cantal. Qui dit étudiant, dit jeunesse... envie de s'éclater, de s'amuser et vivre sa vie à fond. Tout Cantalien reviendra régulièrement à la maison mais avec une autre vision des choses, un autre point de vue... A son retour au pays, tous ses amis seront, comme lui, partis aux quatre coins de la France. Difficile de revoir tout le monde en même temps quant on revient toutes les 4 semaines. Tu apprécies plus les moments passés avec nos proches et tu admires les paysages Cantalous comme on ne l'aurait jamais fait auparavant. Tu te sens fier d'être Cantalien, fier d'avoir grandi dans ce petit département et d'avoir eu la chance d'aller dans une petite école, une petite structure... Mais au final, tu sais très bien que tu ne vivras plus jamais ici avant 60 ans, que les plus grands événements de ta vie, tu les passeras à la ville tout en ayant toujours ce petit coin de paradis au fond de ton coeur comme gravé à jamais histoire de ne rien oublier, de conserver tes racines, ta fierté. source image : cantal-photos.fr
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Un Cantalou parmi tant d'autres
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